D’abord tous nos sens s’aiguisent, nos pupilles se dilatent pour mieux voir, même dans l’obscurité. Le sang quitte les extrémités de nos membres pour se diriger vers notre cœur, pour lui permettre de pomper plus de sang. Alors notre énergie musculaire augmente.
Les poils de nos bras et de nos jambes se redressent pour nous rendre plus sensible au toucher et nous faire paraître plus gros et menaçant. N’oublions pas que notre réponse de stress est la même que celle de nos ancêtres préhistoriques qui avaient le corps recouverts de poils !
Les vaisseaux sanguins de notre peau se resserrent pour réduire nos pertes de sang en cas de blessures. Toutes ces modifications font monter notre température corporelle alors, pour nous rafraichir nos glandes sudoripares s’activent pour faciliter la transpiration.
Pour ne pas être troublé par la douleur éventuelle, notre cerveau produit des endorphines, une puissante substance analgésique.
Gorgé par le sang de nos extrémités, notre cœur devient une super pompe pour alimenter nos muscles en énergie. Pour l’aider, nos artères se contractent pour augmenter la pression sanguine. Tout le sang qui parvient à nos muscles est pompé très rapidement. Enfin, nos veines se dilatent pour faciliter le retour du sang vers les poumons et leur permettre de se réoxygéner. Nous pourrons ainsi courir plus longtemps sans nous essouffler !
Nous respirons plus profondément, ce qui nous permet de hurler pour faire peur à la menace et nous donner le courage de la combattre.
Le glucose que nous produisons de façon continue sort de sa réserve, se transforme en une autre substance qui permet, elle, de créer une source d’énergie immédiate. Le gras entreposé dans nos cellules graisseuses est aussi métabolisé pour fournir un surcroît d’énergie.
Les vaisseaux sanguins de nos reins et de notre système digestif se resserrent pour interrompre le fonctionnement de ces organes. Face à la menace il n’est pas question de dépenser de l’énergie pour cela. Elle doit être entièrement mobilisée contre la menace.
Enfin, après quelques minutes, le Cortisol secrété remonte vers notre cerveau pour se coller à ses récepteurs dans les régions de la vigilance, l’attention, la mémoire et la régulation des émotions. À ce moment, notre cerveau est à son maximum de concentration et notre niveau de vigilance est maximal.
Nous voyons nettement la menace devant nous et le temps semble ralentir comme pour nous permettre de mieux analyser les mouvements de l’adversaire. Par contre, en ce moment, il nous sera impossible de penser à ce que nous avons fait une heure plus tôt ou ce qui est en train de se passer quelques mètres plus loin. Notre cerveau ne nous le permettra pas. L’objectif c’est exclusivement la menace !
Ce moment que nous vivons va aussi s’imprégner à tout jamais dans notre mémoire, et ce, toujours pour assurer notre survie. En effet, en « gravant » cette situation stressante dans notre mémoire, notre cerveau s’assure que nous vous en souviendrons lors de la prochaine confrontation, pour plus de succès.
Dans le même temps, notre cerveau met en place un système complexe d’actions, un véritable mécanisme qui va faire en sorte que nous puissions nous rétablir de votre réponse de stress et ainsi, de ne pas nous épuiser. Ce mécanisme s’appelle l’allostasie.